Le secret des Templiers passe-t-il par le Bézu ?
Vu le beau temps, nous mettons le cap sur le château dit du Bézu ou d’Albedun aussi appelé erronément château des Templiers par confusion avec la ferme voisine des Tiplies.
Le seul chemin carrossable nous mène d’Espéraza à Granès vers Saint-Just-et-le-Bézu. Avant le village, nous prenons à gauche vers le hameau du Bézu et suivons le “Camin das TIPLIES” jusqu’au parking avant la ferme des Tiplies. Un ancien panneau nous informe sur la réglementation de l’utilisation des détecteurs de métaux et le respect du site archéologique. Nous empruntons enfin pendant quelques minutes un sentier jusqu’au pied des remparts que nous avons contournés par l’est.
Le château dit des templiers du Bézu est un peu le monstre du Loch Ness par rapport à l’histoire de Rennes-le-Château. La thèse d’une présence templière, au sens d’une prise en charge du château, est aujourd’hui réfutée et, notamment, par les recherches de Blandine Sire dont vous pouvez lire la présentation du site du Bézu ci-dessus !
Dès 1906, Louis Gavoy et les excursionnistes de la SESA (Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude) sont tombés sous le charme de ce château ; en 1926, c’est au tour du Dr. Courrent et, en 1997, Blandine Sire rédige un mémoire de 15 pages intitulé “Albedun et son histoire XIe – XVe siècles” où il n’est pas question d’implantation templière au château du Bézu.
Georges Kiess a consacré une partie de sa vie à des recherches sur ce lieu. Il a rédigé plusieurs plaquettes sur ce thème dont “Des Templiers en Haut-Razès” et, faute de preuve, il en est arrivé aussi à rejeter une présence templière. Il s’en expliqua d’ailleurs lors d’une conférence à Périllos le 20 novembre 2004 : “Jusqu’en 1243, le Bézu ne fut pas un lieu templier. Cependant, grâce à des recherches dans des archives, il souligna la présence templière à la préceptorie de Campagne-sur-Aude qui dépendait de Limoux.”
Le château des Templiers au Bézu
Le Bézu connut un regain d’intérêt à la suite de la sortie du film “Da Vinci Code” dans lequel le commissaire de police s’appelait Bezu Fache !
Nous remontons le long de la muraille vers l’ouest et arrivons au pied de la tour carrée.
Un dernier effort nous conduit au sommet des ruines à 832 mètres et nous sommes récompensés par le magnifique paysage qui s’étire devant nous ! Vers l’est, le pech de Bugarach encapuchonné nous domine de 299 mètres !
En contrebas, le village de Bugarach avec son église dédiée à l’Assomption de Notre-dame.
Le regard balaie la vallée du ruisseau de la Blanque d’est en ouest, passe par le hameau de la Vialasse évocateur du roman de Jules Verne “Clovis Dardentor”. Le héros éponyme traverse la Méditerranée en bateau. Le capitaine s’appelle… Bugarach. Le tertre du hameau en forme de coque de bateau renversée rappelle fort à propos le moyen de transport utilisé par Clovis !
Apparaissent ensuite le village de Montferrand et le Cardou, point remarquable visible de nombreux endroits, la Soula de la Carbonnière, Rennes-les-Bains, la ferme et la Pique de la Valdieu. Les alentours de la Valdieu ont fait l’objet de nombreuses recherches et théories : présence templière ? croix gravées sur la parois de la Pique ? tombeau de Roland ? partie du paysage de fond de “Les Bergers d’Arcadie” de Nicolas Poussin ou Les bergers d’Arcadie templiers ?
Enfin, le village de Rennes-le-Château !
En lien avec les Templiers, nous vous conseillons le reportage sur les arêtes de poissons, lieu qui n’a rien livré de ses secrets à Lyon et aurait abrité une partie du trésor des Templiers…
La nuit des Templiers au château du Bézu
“L’énigme des Templiers dans la région du Bézu ne serait pas complète s’il n’y avait aussi quelque manifestation étrange en relation avec la fin de l’Ordre.
A la clarté lunaire, vous apercevrez l’à-pic vertigineux et, au fond de l’abîme, la métairie des Baruteaux ; là se trouve le puits mystérieux où repose depuis plus de six cent cinquante ans la petite cloche d’argent des Templiers.
Toutes les nuits du 12 au 13 octobre, selon la légende, elle sonne le glas ; et vous verrez ensuite une longue file d’ombres blanches venant du cimetière abandonné montant vers les ruines ; ce sont les Templiers trépassés. Ils cherchent l’église, la petite église d’autrefois, pour y chanter l’office des défunts.
C’est, paraît-il, une vision assez impressionnante ; l’ancien chantre de Saint-Just-et-le-Bézu, Raymond Sire, qui connaissait toute l’histoire du pays dans ses moindres détails, disait qu’à sa connaissance personne n’avait jamais eu le courage d’attendre l’arrivée des ombres dans les ruines. Et il terminait son récit par cette remarque malicieuse : ” Une descente rapide et nocturne sur les pentes raides du Bézu n’est pas à conseiller, d’autant plus qu’en de telles circonstances, elle ne peut être que très rapide.” (Le Cercle du 17 janvier)
Découvrir la nuit des Templiers au Bézu !
Mises à jour 5 octobre 2019 et 12 octobre 2023, Johan Netchacovitch ©
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