Qui était l’abbé Gazel ?

Une photo de l’abbé Gazel ?

Cette photographie offre le privilège de mettre un visage sur un nom, l’abbé Gazel, pour mieux nous faire entrer dans le cercle fermé des très proches amis de l’abbé Bérenger Saunière. Ce document inédit, a été retrouvé en son temps par Didier Hericart de Thury.

L'abbé Gazel Pierre Louis du village de Floure
L’abbé Gazel Pierre Louis du village de Floure

« (…) Notre dernière rencontre commune fut sur le Pech d’en Couty, le 5 mai 2011. Ce matin-là, Didier Hericart de Thury offrit à Michel Vallet une très rare photographie (aucune de publiée à ce jour !) de l’abbé Gazel, un grand ami de l’abbé Saunière, entouré de communiants, qu’il venait de découvrir (…) ».

GAZEL Pierre Louis // Abbé (Augmontel, Tarn, 11 novembre 1858 – Floure, 12 mars 1946)

Biographie de l’abbé Gazel

Nommé vicaire de Montréal le 1er août 1886, desservant de Saint-Couat du Razès le 1er janvier 1889, de Monze le 1er mars 1890 et, enfin, de Floure le 1er décembre 1896. L’abbé Gazel est un des intimes de l’abbé Saunière, chez qui il effectua plusieurs séjours.
Les correspondances échangées entre les deux hommes témoignent d’une réelle complicité. Parmi d’autres, citons ces quelques lignes tirées d’une lettre de l’abbé Gazel datée du 20 juillet 1906 : « Nous avons passé à Rennes trois jours délicieux. Nous nous sommes beaucoup amusés aux dépends de la pauvre Madeleine ce qui a failli nous faire une affaire. Elle est rusée, mais pas suffisamment : au lieu de venir le soir rôder avec son mari autour de tes jardins, elle aurait mieux fait d’aller au lit. Enfin, la chose n’a pas eu de suite, tant mieux… »

Correspondance entre l’abbé Gazel et Bérenger Saunière

Lorsque l’abbé Saunière subira les attaques de l’Évêché, l’abbé Gazel sera naturellement un des premiers prévenus. Il enjoindra alors à son ami de tenir tête à l’autorité et de ne pas quitter Rennes, fut-ce au prix d’une retraite prématurée. Les missives échangées entre les deux hommes à ce moment, intéressantes par le positionnement qu’elles expriment, donnent en outre quelques indices très clairs quant à la santé financière du curé de Rennes-le-Château.

C’est parce qu’il a à ce sujet les « coudées franches », que l’abbé Gazel conseille à son ami de ne pas fléchir. Par la suite, son soutien se soldera par de nombreux conseils, entre autres des modèles de lettres. Dans les dernières années de la vie de l’abbé Saunière, les deux hommes resteront fortement liés, même s’ils seront peu à peu amenés à moins se voir.

Le 27 mai 1914, cela donnera lieu à une émouvante lettre de l’abbé Gazel, où il confie à son ami : « Il y a longtemps que nous ne nous sommes pas vus et je me demande si oui ou non tu as vieilli. Je me pose cette question parce que je constate qu’il a neigé sur ma tête et que les années qui pèsent lourdement sur moi ont opéré d’affreux ravages. Cependant, le cœur reste toujours ferme et c’est par lui que l’on vit. Quelle drôle de chose que la vie, notre vie ! Nos jeunes années toutes faites d’idéal, de poésie, d’amour, s’envolent vite et sans nous donner le bonheur rêvé. La vieillesse arrive ensuite avec son triste cortège pour augmenter encore le dégoût d’une vie qui ne nous a donné que des (…) »  (Extrait de l’ABC de RLC ©)

04 juin 2016, mise à jour 19 aout 2019, Arqa et Johan Netchacovitch – Gazette de RLC


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